Il ne faut pas se le cacher, la maison dieu dans le tarot de Marseille est la pire des cartes du tarots de Marseille. C'est la carte qu'il ne faut pas tirer, elle n'apporte que des mauvaises nouvelles, c'est la lame la plus négative du tarot, difficile, voire impossible de trouver quoi que ce soit de positif dans cette carte.
En
amour
L'avantage d'une lame
comme celle ci
c'est qu'elle n'est pas difficile a interpréter, c'est une
lame
qui montre le fin d'une histoire, la fin des illusions, il n'y a rien a
attendre de la relation pour laquelle vous posez votre question. Dans
un autre cas, il n'y a rien a attendre de la personne que vous aimez,
elle vous laissera tomber, vous fera souffrir.
Si vous vous attendiez
à une rupture, elle arrive, c'est peut être le
seul point
positif dans ce cas, si vous en aviez marre, si vous vous sentiez
prisonnière de votre relation, la délivrance
arrive. La
nature de cette nouvelle dépend des autres cartes que vous
allez
tirer, elle peut être positive, si la
maison dieu dans
le tarot de Marseille est la
première carte tirée, il se peut qu'elle soit
à
l'origine d'une renaissance.
Au
travail
Pas de
miracle
attendre, il se peut que
comme nous l'avons dit plus haut la maison dieu soit la chute
à
l'origine d'un renouveau mais dans la plupart des cas, la maison dieu
n'est pas une bonne nouvelle.
En
résumé
La
voyance n'apporte pas
que des bonnes nouvelles, et pour ces mauvaises nouvelles il faut un
messager, la maison dieu est celui-là. Voila pour la maison
dieu dans
le tarot de Marseille.
La maison Dieu dans le
détail
Face
à cette image, on s’interroge. Que se passe-t-il
exactement ? Est-ce que la maison s’écroule ?
Est-ce que
les deux personnages en tombent ou en sortent ? Sont-ils heureux ou
tristes ? Et le sommet de cette tour, est-ce un toit ou une couronne ?
Et ces flammes colorées, rentrent-elles ou sortent-elles ?
Lorsque dans nos vies nous installons les choses de manière
permanente, immobile, la Maison Dieu nous rappelle
l’ouverture.
Nos principes installés sont remis en question (le
toit-couronne
qui vacille), on a besoin de sortir, on a grandi et la maison est trop
petite. C’est une carte de mue. Ce qui est dans la maison
prend
trop de place et doit se manifester à
l’extérieur.
Parfois aussi c’est une prise de conscience rapide et forte
qui
amène l’ouverture,
représentée par ces
flammes multicolores. Et du ciel tombe toute une pluie de
bénédictions. Sur notre chemin cette carte nous
parle
parfois de nos vies trop étroites, de prises de conscience
foudroyantes mais aussi de construction, de
déménagement,
de maison.
La Maison Dieu, lame qui fait trembler , lame qui bouleverse,
marque un
effondrement, car l'on peut tout aussi bien s'écrouler de
bonheur que fondre de douleur ! La Maison Dieu , éclair qui
traverse notre existence et incline au renversement des valeurs, des
situations, des êtres. Nous ne l'avons pas vu arriver ou
n'avons-nous pas voulu la voir arriver ? En tout cas, elle marque une
remise en question profonde, une autre façon d'exister, de
vivre
: elle nous invite à évoluer et à
revoir en
profondeur notre mode de fonctionnement.
Alors que va-t-elle apporter
aux autres arcanes, elle, qui déjà,
"étonne" notre
vie ! C’est une période de remise en question, de
restructuration à travers une épreuve. Un
effondrement,
une catastrophe, un écroulement de constructions
matérielles qui nous emprisonnaient, c'est de toute
façon, toujours, une crise salutaire! Mal
aspectée, cette lame peut indiquer une catastrophe produite
par l'imprudence, les excès, ou des entreprises
chimériques qui s'effondrent.
Le Nombre Seize, la Maison Dieu dans le livre de Thoth, a
pour
dixième signe Shem/Sagittaire dans le Zodiaque
sacré.
C’est le premier Nombre de ce sixième ternaire
(16-17-18),
qui donc est sous l’influence de la Providence comme
l’est
le Nombre Sept, sa réduction théosophie (1+6 =
7). Il en
est de même si nous additionnons tous les Nombres
jusqu’à Seize, nous obtenons la somme de 136 qui
en
réduction théosophique nous donne Dix puis Un, la
Providence...
Si nous nous reportons aux dispositions du Zodiaque
sacré des
Tables de la Loi (chapitre V), nous savons que Nôah est la
dernière manifestation de Seth/Vierge, et que les trois
signes
de l’évolution du quatrième quadrant
sont les fils
de Nôah donc son enseignement, et la maîtrise ou
non de son
libre arbitre. Ce qui veut dire que les signes suivants celui de
Nôah/Capricorne sont en réalité les
manifestations
de ce dernier. Le Nombre Quinze nous indique qu’il a la
possibilité de choisir d’être Mage ou
sorcier, selon
sa capacité à maîtriser les Puissances
et Vertus
qui figurent dans son patrimoine karmique de Quinze Puissances, selon
la Tempérance qui en assure l’harmonie
spirituelle.
L’intempérance, dont il reste libre
d’user, le
conduisant non plus sur les voies de l’évolution,
mais sur
les voies de l’involution celles du Destin et du zodiaque
profane.
Ainsi,
s’il lui venait l’envie de mésuser les
facultés supérieures et les pouvoirs qui sont les
siens,
en succombant par exemple à la fascination de leur
puissance, ce
qui ne manquerait pas d’engendrer une sympathie passionnelle,
il
en subirait rapidement leur terrible envoûtement. La forte
volonté, qui est celle qu’aura
développée
l’Initié du Nombre Quinze, rencontrerait alors le
désir qui deviendrait si ardent qu’il soumettrait
cette
volonté en proportion de la puissance de celle-ci.
L’envoûtement
que provoque ce désir passionnel sur
le Mage est une véritable maladie morale qui finira par
empoisonner sa vision juste et pervertira son sens aigu du
discernement.
Cette corruption spirituelle est une des
nombreuses
tentations d’un magnétisme très
puissant, que devra
surmonter le Mage sous peine de voir l’édifice,
que
parvient à réaliser son ego en le
détournant de sa
mission, foudroyé par la perte de la toute puissance des
liens
subtils qui le reliaient aux énergies de la Divine
Providence.
À l’image d’Adam qui par les
choix de sa
faculté volitive s’est coupé des
lumières de
Lui-les-Dieux, il sombrera dans les ténèbres de
l’ignorance et de l’ardeur cupide.
Le hiéroglyphe du
signe de Shem/Sagittaire est celui du Centaure moitié
animal,
moitié homme, que ce dernier domine de sa volonté
en
dirigeant la flèche de sa volonté de son arc
tendu vers
le haut...
Le Nombre Quinze étant l’ultime
étape de la
manifestation providentielle, puisque nous l’avons vu
après Nôah/Capricorne, les signes suivants sont
son
œuvre directe, aucune des 78 lames du livre de Thot,
n’a
pour réduction théosophique un Nombre
supérieur
à Quinze (7 + 8 = 15).
Le
symbolisme hiéroglyphique de la Lame du livre
de Thot est sur
ce point d’une parfaite justesse ; cette tour qui rappelle la
fameuse Tour de Babel, et qui se voit décapitée
par la
foudre qui vient du Soleil (la lumière, la Connaissance),
fait
s’écrouler les briques sur la tête des
âmes-de-vie qui sont à l’origine de
cette
construction vaniteuse et dérisoire, qui n’est en
rien
semblable à la Thebah que doit construire
l’initié,
cette Arche susceptible de surnager au déluge.
Cette tour est bâtie par l’empilement de
matériaux
à l’échelle humaine (partie animale du
Centaure),
ce qui en fait bien une construction de même nature qui ne
peut
en aucun cas se mesurer avec les révélations de
la
Providence et sa cosmologie, dont les matériaux sont eux
surhumains. Cette tour condamne son bâtisseur à
n’être que son œuvre, qui pour imposante
et
ambitieuse qu’elle soit, n’en sera jamais digne de
comparaison d’avec l’œuvre
céleste.
C’est surtout la manifestation d’une
vanité qui au
lieu d’élever celui qui en est victime, le
réduit
à l’étroitesse des limites de
l’humaine
nature, qui au regard des Lois de la Divine Providence, n’est
que
pure folie. Dans son ouvrage Dogme et rituel de la haute magie, Eliphas
Lévi disait en parlant du Nombre Seize :
Nous avons tous un défaut dominant qui est, pour
notre
âme, comme l’ombilic de sa naissance
pécheresse, et
c’est par là que l’ennemi peut toujours
nous saisir
: la vanité
pour les uns, la paresse pour les autres,
l’égoïsme pour le plus grand nombre.
Qu’un
esprit rusé et méchant s’empare de ce
ressort, et
vous êtes perdu. Vous devenez alors non pas fou, non pas
idiot,
mais positivement aliéné, dans toute la force de
cette
expression, c’est-à-dire soumis à une
impulsion
étrangère. Dans cet état, vous avez
une horreur
instinctive pour tout ce qui vous ramènerait à la
raison,
et vous ne voulez même pas entendre les
représentations
contraires à votre démence. C’est une
des maladies
les plus dangereuses qui puissent affecter le moral humain.
Le meilleur moyen de se prémunir contre le
fléau du
Nombre Seize, c’est bien évidemment la pratique de
la
Tempérance (arcane 14), mais surtout celle de cette Vertu la
plus emblématique de la sagesse, je veux parler de
l’Humilité, dont ce Nombre est
l’expression de la
toute puissance (arcane 5).
Car si le Nombre 15 est celui du libre arbitre, cette
liberté ne
peut durablement s’exprimer pour qui sombre rapidement sous
la
domination des désirs, passions, émotions ou
vaniteuses
ambitions.
L’Humilité,
comme nous avons eu maintes fois
l’occasion de le voir tout au long des
précédents
chapitres traitant de l’Enseignement des Tables de la Loi,
libère et supprime le poids du fardeau des servitudes qui
découlent de la vanité et de la
présomption,
c’est aussi la marque incontournable de la
divinité de
l’âme-de-vie car, comment celui qui
accède à
la pleine conscience des réalités de la Divine
Création, ne pourrait-il pas faire preuve de la plus grande
Humilité signe que, toute proportion gardée, il
est
devenu semblable par son discernement à son
Créateur. Dans la Bhagavad Gîta nous avons cet
admirable verset qui
résume toute la symbolique du Nombre Seize et de la Tour
Dieu du
livre de Thot : Verset : 13.8.
« L’humilité, la modestie, la
non-violence, la
tolérance, la simplicité, l’acte
d’approcher
un maître spirituel authentique, la pureté, la
constance
et la maîtrise de soi ; le renoncement aux objets du plaisir
des
sens, l’affranchissement du faux ego et la claire perception
que
naissance, maladie, vieillesse et mort sont maux à combattre
;
le détachement d’avec sa femme, ses enfants, son
foyer et
ce qui s’y rattache,
l’égalité d’esprit
en toute situation, agréable ou pénible ; la
dévotion pure et constante envers Moi, la recherche des
lieux
solitaires et le détachement des masses, le fait de
reconnaître l’importance de la
réalisation
spirituelle, et la recherche philosophique de la
Vérité
Absolue, - tel est, Je le déclare, le savoir, tout ce qui va
contre l’ignorance. »
Dans le Tao-Tô-King, Lao-Tseu nous
résume la vertu
de ce
Nombre Seize avec toujours la simplicité et
l’élégance d’une vision
intemporellement
juste :
« Tout le monde dit que la voie est immense. Et
qu’elle ne
peut être comparée à rien
d’autre.
C’est précisément par son
immensité
qu’elle est différente de tout ce que
l’on
connaît. Si elle ne l’était pas, depuis
longtemps,
elle se serait dissipée. Il y a trois trésors que
je
garde en moi : Le premier est l’amour. Le second est la
frugalité. Le troisième
l’humilité. Par
l’amour on peut devenir courageux. Par
l’économie
naît la générosité. Par
l’humilité on peut atteindre le sommet. Les hommes
n’aiment plus mais ils prétendent être
braves. Ils
ont perdu le goût de l’économie mais ils
se
déclarent généreux. Ils ont
oublié
l’humilité et se bousculent pour être
les premiers.
C’est une pente qui conduit à la mort. Si
l’on
combat par amour l’on sort toujours vainqueur et la ville
qu’on défend devient inexpugnable. Le ciel secourt
l’homme qui aime et le rend invulnérable. Et lui
fait un
bouclier de sa miséricorde. »
Presque
toutes les personnes qui consultent le Tarot ressentent un véritable
malaise devant la MAISON-DIEU, synonyme d'écroulement, de catastrophe,
d'effondrement qu'elles ne peuvent pas, pensent-elles, juguler. Cet
arcane comporte en fait un enseignement profond comme nous allons le
démontrer. Ne nous y trompons pas, la MAISON-DIEU lutte contre toutes
les constructions, les systèmes philosophiques, intellectuels,
religieux, contre tous les dogmes et tous les sectarismes, puisqu'elle
est l'arcane de la croissance. Ici, il s'agit d'évoluer, de croître et
non pas de se figer dans l'espace et dans le temps.
On
songe au Bouddha dont la grande leçon est l'impermanence des choses et
des êtres. Nous figeons l'univers, nous figeons le monde par peur de le
perdre et de nous perdre, et c'est aussi de cette manière que nous le
perdons réellement. Dans toutes les mythologies, l'endroit où Dieu
frappe avec la foudre est sacré et l'homme foudroyé est consacré. Ici,
Dieu frappe la couronne, la tête, il frappe le mental car il s'agit
d'ouvrir le cœur, comme le prouvent les trois fenêtres (les deux yeux
plus le troisième œil situé entre les sourcils), par l'ouverture des
sens. La MAISON-DIEU évoque également la tour de Babel qui apporte la
confusion des langues et des races et qui doit être détruite car elle
est l'œuvre de l'ignorance et non pas de la connaissance et de la
sagesse. De chaque côté de la tour, tombent ou restent en suspension
trente-sept sphéroïdes, dont treize rouges, treize blanches et onze
bleues. Les trois signes fondamentaux de l'énergie sont visibles au
travers de ces trois couleurs : rouge, amour et vigueur; bleu, sagesse
et passivité; blanc, spiritualité, lumière et pureté. La MAISON-DIEU
porte le nombre XVI, carré de quatre (4 X 4 = 16). Le chiffre « quatre
» est symbolisé, dans le Tarot, par l'Empereur qui règne sur le monde
terrestre. Le nombre 16 est donc le déploiement de ce quatre, la
matière qui s'épaissit et dont il devient de plus en plus difficile de
se libérer. Jacob Boehme désigne par ce nombre l'abîme opposé au
Nirvana, et si on le considère comme le double de chiffre 8, il devient
alors la multiplication pour l'être des cycles de vicissitude et de
renaissance.
L'homme
assume son karma, car n'oublions pas que le nombre 16, divisible par 1,
2 4, 8, a pour valeur secrète le 15, qui est l'arcane du Diable :
n'est-il pas là pour détruire ? Selon Jérémie, le Dieu créateur du
monde est présenté comme le dieu du tonnerre et des éclairs. Thor chez
les Viking, l’Oiseau Tonnerre chez les Amérindiens... L'éclair est un
signe de puissance et de force qui manifeste une énergie équilibrante.
Mais il est aussi signe de fécondité, tout comme il est symbole
d'illumination ou d'intuition soudaine. Si LA MAISON-DIEU est le signe
d'un avertissement, d'une crise, d'un écroulement de l'être, elle est
aussi les prémices d'une découverte.
Combinaisons
de la Maison Dieu avec les autres cartes du Tarot :
- avec Bateleur : les choses sont mal engagées mais cela est du provisoire.
- avec la Papesse : période de changements soudains annoncée. Nécessité de se mettre un peu en retrait pour faire certains deuils.
- avec l'Impératrice : laissez le passé derrière vous. Vous avez toutes les ressources pour retrouver un équilibre personnel.
- avec l'Empereur : phase de réussite, de progrès et de succès en vue.
- avec le Pape : votre objectivité est votre atout majeur dans cette période de conflits et de changements brusques.
- avec l'Amoureux : préparez-vous à vivre une révolution. Vous aurez des choix à faire, des doutes. Ne vous laissez pas abattre.
- avec le Chariot : les changements sont différés.
- avec la Justice : période de résolution ou d'apparition de problèmes administratifs ou liés à la loi.
- avec l'Ermite : une période d'isolement s'annonce. Préparez-vous.
- avec la Roue de la Fortune : période très difficile, changements douloureux suivie d'une phase de renouveau, période plus positive.
- avec la Force : votre détermination et votre force de caractère vont vous permettre de dépasser vos difficultés.
- avec le Pendu : il est prfois nécessaire de prendre conscience de vos illusions. Revenez sur terre et tout ira mieux dans vos relations avec les autres.
- avec la Mort : fin d'une relation importante, nécessité de faire des deuils, de tourner une page pour réaliser ses projets.
- avec la Tempérance : après une péridoe de chaos, les choses vont s'apaiser, se résoudre doucement mais sûrement.
- avec le Diable : conflits, illusions perdues, déceptions, remords.
- avec l'Etoile : il est parfois nécessaire de tourner une page pour se retrouver et avancer de nouveau.
- avec la Lune : des difficultés sont à prévoir dans la réalisation de vos projets.
- avec le Soleil : une personne de votre passé va refaire surface. A vous de tirer le meilleur parti de cette situation.
- avec le Jugement : période de chaos suivie d'une excellente nouvelle, d'une rencontre positive, un contrat salvateur.
- avec le Monde : les choses vont s'arranger et vous allez retrouver une certaine aisance.
- avec le Fou : attention à ne pas tomber dans une fuite vers l'avant. Ne vous perdez pas de vue.